À l’initiative des sénateurs communistes, un amendement a été adopté pour régulariser la situation administrative des praticiens à diplômes hors Union européenne (PADHUE).
Depuis 2023, je me mobilise aux côtés des médecins « PADHUE » pour faire entendre leurs revendications.
Ces médecins exerçant en France se trouvent dans une situation précaire, gagnant jusqu’à trois fois moins que leurs collègues français pour le même travail. De plus, en cas d’échec lors des épreuves de vérification des connaissances (EVC), ces derniers sont doublement menacés : ils risquent de perdre leur travail ainsi que leur titre de séjour.
Pourtant, la présence de ces médecins est cruciale dans plusieurs départements, marqués par la désertification médicale. Sans eux, de nombreux établissements seraient menacés de fermeture. Ces praticiens officient dans des spécialités en tension telles que la gériatrie, l’oncologie, l’hématologie, psychiatrie… Dans le Val-d’Oise, ils représentent 30,6% des médecins en exercice.
Dans le cadre de la proposition de loi “Améliorer l’accès aux soins dans les territoires”, mon groupe parlementaire a déposé un amendement visant à simplifier les épreuves de vérification des connaissances (EVC) pour les médecins étrangers justifiant de deux ans d’exercice en France. Je me félicite que ce dernier ait été adopté.
Cet amendement transformera les modalités des épreuves de vérification des connaissances. Si la procédure législative va jusqu’au bout, les épreuves de vérification prendront désormais la forme d’un examen au lieu d’un concours.
Cet amendement répond à une demande des médecins exerçant déjà en France, en attente de régularisation. Ces derniers, devant en effet cumuler leur emploi avec les révisions des EVC, étaient désavantagés. Désormais, pour cette catégorie de médecins, les épreuves seront accessibles sans limitation du nombre de lauréats ni du nombre de tentatives. Cet amendement permettra de répondre aux difficultés générées par la session de 2024, au terme de laquelle seulement 4000 postes avaient été ouverts. De nombreux médecins, qui avaient pourtant obtenus des notes supérieures à la moyenne, n’avaient pas validé les EVC.
