Dans la nuit du 1er au 2 mai 2024, l’Est du Val d’Oise a été touché par des intempéries ayant entraîné des inondations et des coulées de boue.
J’exprime à nouveau toute ma solidarité aux habitants de l’Est du Val-d’Oise touchés par les intempéries et toute ma reconnaissance aux élus locaux, aux agents municipaux, aux acteurs territoriaux et aux services de l’Etat pour leur mobilisation exceptionnelle, qui a permis de vider l’eau et la boue qui s’étaient infiltrées partout.
Nous devons collectivement nous interroger sur les moyens de s’adapter à ces catastrophes naturelles, pour en atténuer les conséquences sur nos vies.
Ce phénomène d’érosion des sols et de coulées de boue s’accentue sur notre territoire ces dernières années. Des orages violents se déclenchent au printemps sur des sols nus venant juste d’être semés et occasionnent des coulées d’eaux boueuses qui provoquent des dégâts sur les habitations, sur les routes, sur les chemins, et sur les édifices, tels nos cimetières ou bâtiments publics.
C’est ce qui s’est malheureusement passé dans la nuit du 1er au 2 mai dans l’Est du Val d’Oise.
Au-delà de ce constat, le phénomène est connu et mérite toute notre attention.
Des dispositifs préventifs et/ou curatifs existent et la concertation est nécessaire pour mettre en œuvre ces mesures afin que ces phénomènes soient contenus. De plus, au-delà de cet impact lourd pour nos collectivités, la perte de terre impacte directement la fertilité agronomique des sols, et, en ce sens, il est de notre devoir collectif de se saisir de ce sujet.
Ainsi, par exemple, les pratiques de non labour et de résidus en surface, comme les fascines, permettent de freiner ou de maintenir les ruissellements d’eau en favorisant les infiltrations.
Le retrait de la végétation naturelle est en effet un fléau : il augmente l’exposition des sols aux pluies. Les modifications du parcours dans le bassin versant peuvent également être le fruit de l’imperméabilisation des sols : le ruissellement est alors favorisé et peut engendrer ces coulées de boue.
L’assollement concerté avec les agriculteurs est aussi une mesure de prévention essentielle : il s’agit d’une disposition des cultures spécifique au sein du bassin versant qui présentent un risque faible par rapport aux coulées de boue. Elles doivent également être alternées pour être davantage efficaces.
De nombreux diagnostics mettent en exergue l’importance de ces mesures pour préserver notre environnement, comme ici :
Il est urgent d’agir : replantons des haies, aménageons des talus pour contenir les terres agricoles et protégeons la biodiversité !
Retrouvez mon interview auprès du Parisien dans la suite de ces événements climatiques :