L’accès aux soins est une question cruciale dans notre pays, alors que 6,4 millions de Français ne disposent pas de médecins généralistes aujourd’hui.
Dès mon élection, j’ai alerté le gouvernement sur les sujets de santé. J’ai notamment déposé une question écrite en novembre 2023 (redéposée ensuite en octobre 2024) au sujet des déserts médicaux, interpellations malheureusement restées sans réponse de la part du gouvernement, à consulter ici : https://www.senat.fr/questions/base/2024/qSEQ241001410.html).
En avril 2025, le gouvernement a annoncé la mise en place d’un pacte de lutte contre les déserts médicaux. Dans 151 zones prioritaires définies par le gouvernement, des cabinets « solidaires » seront mis en place à partir du mois de septembre 2025. D’après le ministère du travail, de la santé, des solidarités et des familles, ces cabinets fonctionneront sur un système de rotation entre médecins. Concrètement, il s’agit de mieux répartir l’offre de soins sur l’ensemble du territoire national. Les médecins volontaires exerçant dans des zones bien dotées pourront, moyennant un bonus financier, pratiquer des consultations dans des déserts médicaux à raison de deux jours par mois.
Ces 151 «zones rouges» ont été déterminées en fonction de cinq critères : accès aux généralistes, présence de jeunes médecins, part des patients en affection de longue durée, éloignement des urgences et niveau de vie.
J’ai été très surpris de constater qu’aucun territoire francilien, y compris dans le Val d’Oise, n’était concerné par ce dispositif. La région Île-de-France reste pourtant le premier désert médical de notre pays.
D’après les récentes données de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) concernant la démographie des professionnels de santé, les habitants du département du Val-d’Oise disposent en moyenne de moins d’un généraliste pour 1 000 habitants.
J’ai donc interrogé le ministre de la santé sur les raisons qui ont conduit à écarter le département du Val d’Oise et plus largement la région Ile-de-France de ce dispositif. Les déserts médicaux sont partout aujourd’hui. Il est important de prendre le problème à la source : nous manquons cruellement de médecins.
Vous pouvez retrouver ci-dessous ma question écrite à Mme la ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles.