Le 25 avril 2025, la révision de la prévision de croissance de 0,7% a amené le gouvernement à annuler par décret d’un trait de plume 3,1 milliards de crédits budgétaires.
Une nouvelle fois, les collectivités locales sont les premières victimes de ce tour de vis austéritaire, via les baisses majeures de crédits des missions de Cohésion des territoires, d’aménagement des territoires et de politique de la ville. La mission politique de la ville perd ainsi près de 15 millions d’euros de crédits, pourtant votés par le Parlement lors du dernier projet de loi de finances.
Le budget alloué à l’opération « Quartiers d’été » a ainsi été raboté de près de 30%. Les conséquences seront importantes pour les quartiers populaires de notre département, à l’approche de l’été. J’ai donc demandé à Monsieur le ministre de l’Aménagement du territoire et de la décentralisation de revoir urgemment cette position du gouvernement : les jeunes de nos quartiers ne peuvent pas être les victimes de ces choix politiques.


J’ai également porté ce combat dans l’hémicycle lors de la séance de questions au gouvernement du 28 mai 2025. J’ai dénoncé le fait qu’à nouveau, les collectivités locales et leurs habitants les moins riches soient pris pour cible.
D’après les premières annonces du gouvernement, 40 milliards d’euros d’économies seront nécessaires pour boucler le prochain projet de loi de finances.
Comme toujours, les Français seront les premières victimes de ce coup de rabot. Depuis 2017, ils ont pourtant fait leur lot d’efforts, subissant les ordonnances Macron, la réforme de l’assurance chômage ou la retraite à 64 ans. Pendant ce temps, les plus riches sont épargnés.
« Tous les mois, on dépense 10% de plus que ce qui rentre dans les caisses ». À qui la faute ? Depuis 2017, la politique de l’offre défendue par Macron a asséché les recettes de l’État. Au lieu de mettre à contribution l’ensemble des Français, le gouvernement pilote à vue : gel, voire annulation de certains crédits votés par le Parlement, référendum, retour de la TVA sociale, impôt injuste et ô combien néfaste pour l’économie… Autant de tentatives de contourner le Parlement, pourtant souverain en matière budgétaire.
Les sénateurs CRCE-K proposent une autre voie face à l’austérité budgétaire et sociale. Nos mesures de justice sociale, largement plébiscitées par les Français, sont prêtes à l’emploi. Ne manque que la volonté politique d’inventer une politique du futur, qui investisse massivement dans la transition énergétique, les services publics et les savoirs.