Le nombre de détenus incarcérés en France dans les établissements pénitentiaires a encore atteint un record.
Au 1er mars 2024, 76766 personnes étaient incarcérées en France, soit 6,1% de plus que l’année précédente (72351 personnes en mars 2023). Il n’y a jamais eu autant de personnes détenues en France.
Le centre pénitentiaire du Val-d’Oise ne fait pas exception. Bien que d’une capacité de 568 places, il accueille en réalité 863 détenus, soit un taux de surpopulation de 151,9%. Cette situation dure depuis maintenant plusieurs années.
Cette situation est intolérable ! J’ai donc interrogé le garde des Sceaux pour que des pistes innovantes soient étudiées, comme la mise en place d’un mécanisme de régulation carcérale.
J’ai également apporté mon soutien à l’Observatoire international des prisons (OIP). Aujourd’hui, l’OIP se trouve dans une situation financière fragile. Il a perdu ces 10 dernières années 67 % de ses subventions publiques. En 2014, les aides de l’État et des collectivités territoriales comptaient pour plus de la moitié de ses ressources. Désormais, elles n’en représentent plus que 20 %. Au fil des années, collectivités territoriales et organismes publics ont ainsi tour à tour retiré leurs subventions, laissant l’OIP dans une position très précaire. Étant donné la situation actuelle des prisons françaises, le rôle de vigie de l’OIP est essentiel. L’observatoire effectue un travail d’intérêt public, donc il est impensable de se passer.