Cérémonie de Panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian

Cette semaine, j’ai participé à plusieurs cérémonies d’hommages à Missak et Mélinée Manouchian. J’ai également eu l’honneur d’être présent lors de la cérémonie de panthéonisation.

Désormais, les résistants communistes, antifascistes et internationalistes sont enfin reconnus par la France. une injustice historique enfin réparée.
C’est un trou béant dans notre mémoire officielle qui est enfin comblé.

Avec Missak et Mélinée Manouchian, c’est aussi l’entrée de toutes ces femmes et de tous ces hommes nés sur un autre sol et pour lesquels la France est devenue leur patrie.

.Le devoir de mémoire est essentiel, à l’heure où les discours d’extrême-droite se banalisent dangereusement. Cette panthéonisation vient marquer le refus de la xénophobie, du racisme, du concept de « préférence nationale » ou encore de la violence des discours binaires et civilisationnels qui s’emparent de notre société depuis quelques années.

Missak Manouchian résumait ainsi cette vision internationaliste dans une déclaration lors de son procès, je le cite :

« Quant à vous, vous êtes français. Nous, nous avons combattu pour la France, pour la libération de ce pays. Vous, vous avez vendu votre conscience et votre âme à l’ennemi. Vous avez hérité de la nationalité française. Nous, nous l’avons méritée »

Missak Manouchian

Dans sa dernière lettre, il écrivait aussi :

« Je m’étais engagé dans l’Armée de Libération en soldat volontaire et je meurs à deux doigts de la Victoire et du but.
Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la Liberté et de la Paix de demain.
Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement.
Au moment de mourir, je proclame que je n’ai aucune haine contre le peuple allemand et contre qui que ce soit, chacun aura ce qu’il méritera comme châtiment et comme récompense.
Le peuple allemand et tous les autres peuples vivront en paix et en fraternité après la guerre qui ne durera plus longtemps. Bonheur à tous… »

Missak Manouchian
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