Cet après-midi, je n’ai pas assisté à la séance au Sénat consacrée au discours de politique générale du nouveau Premier ministre Gabriel ATTAL. Je suis allé à la rencontre des agriculteurs mobilisés sur l’autoroute A15, avec mon collègue député Aurélien Taché et avec la conseillère régionale Carine Pelegrin.
Je comprends leur colère. Beaucoup d’entre eux ne parviennent plus à vivre de leur travail, malgré les heures passées sur leur exploitation.
Comme pour des millions de Français, la question d’un revenu digne est leur préoccupation première.
Les réponses apportées par Gabriel Attal et son gouvernement à leurs justes revendications sont insuffisantes. Rien n’a été annoncé pour garantir des prix rémunérateurs pour les produits agricoles. Les agriculteurs restent pris en étau par des acteurs qui tirent les prix à la baisse, en particulier dans la grande distribution.
Cela doit cesser : le gouvernement doit clairement interdire l’achat des produits agricoles en-dessous de leur prix de revient, pour protéger le monde agricole.
Par ailleurs, tous les accords de libre-échange, passés ou en négociation, doivent être abandonnés. Je pense notamment aux négociations entre l’UE et le Mercosur, à celles avec la Nouvelle-Zélande ou encore à celles plus anciennes avec le Canada. Ces accords mettent en concurrence et fragilisent les systèmes agricoles. Ils poussent nos agriculteurs à se tourner vers les pratiques de l’agro-business, moins respectueuses de l’environnement.
Exigeons un moratoire sur tous les nouveaux accords de libre-échange et un réexamen des accords existants.
Accompagnons les agriculteurs pour faire de notre agriculture un modèle de protection de notre santé et de notre environnement. L’agriculture est une activité économique d’utilité publique, au même titre que l’industrie ou l’innovation. N’abandonnons pas cette filière d’excellence.